Defense Distributed
Defense Distributed | |
Logo de Defense Distributed | |
Création | , à Menlo Park |
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Fondateurs | Cody Wilson |
Forme juridique | Incorporation |
Slogan | Abe Lincoln may have
freed all men, but Sam Colt made them equal (Abraham Lincoln a peut-être rendu tous les hommes libres, mais c'est Sam Colt qui les a rendus égaux) |
Siège social | Austin (Texas) États-Unis |
Direction | Cody Wilson |
Activité | Internet et Armement |
Produits | Armes imprimables |
Site web | defdist.org |
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Defense Distributed est une association en ligne de fabrication d’armes à feu open-source, appelé Wiki Weapon[1],[2]. Parmi les objectifs de l'organisation est de développer et de publier librement les schémas de conception d'armes à feu[3] qui peuvent être téléchargés et reproduits par n'importe qui avec une imprimante 3D[4].
Après avoir recueilli plus de 20 000 $ via une levée de fonds de type finance participative, Defense Distributed subit la confiscation de sa première imprimante 3D[5], puis commence les premiers tests de tir à l’aide d’armes imprimées en 3D en [6],[7].
Defense Distributed, à ce jour, a produit la première platine imprimée fonctionnelle pour carabine AR-15[8],[9], le premier chargeur imprimé fonctionnel pour carabine AR-15[10], ainsi que le premier chargeur imprimé fonctionnel pour carabine AK-47[11]. Ces fichiers sont disponibles en téléchargement sur le site de l'organisation, DEFCAD[12].
Le , Defense Distributed rend publique le fichier STL permettant l’impression 3D du premier pistolet entièrement imprimable en 3D : le « Liberator ». Le « Liberator » est un pistolet mono-coup au calibre .380[13],[14],[15],[16],[17],[18]. Cependant la dangerosité de cette arme pour son utilisateur, du fait de son manque de résistance, est très vite mis en avant par les autorités, notamment grâce à des tests effectués par la police de Nouvelle-Galles du Sud en Australie[19].
Le , le Département d'État des États-Unis a demandé à Defense Distributed de retirer les liens de téléchargement de ses fichiers en vertu de la Réglementation américaine contre le trafic d'armes au niveau international[20].
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]Le nom de domaine defensedistributed.com a été enregistré le [21]. Le site web a lancé une campagne de financement participatif en pour collecter 20 000 $ mais celle-ci a été bloquée après trois semaines[22]. Defense Distributed continua son appel aux dons sur son site web et parvint à récolter la somme de 20 000 $ voulue en , notamment grâce aux payement par paypal ou Bitcoin[23]. L’organisation a été présentée au public à partir de par Cody Wilson, qui s’est présenté comme l’un des fondateurs et le porte-parole[24].
Les membres de Defense Distributed sont un mélange d’étudiant, d’ingénieur et de programmeur venant des États-Unis d’Amérique et d’Allemagne.
Objectif
[modifier | modifier le code]Selon le site web de Defense Distributed, l'association est organisée et exploitée à des fins caritatives et littéraires, en particulier « pour défendre la liberté civile de l'accès populaire aux armes tels qu'ils sont garantis par la Constitution des États-Unis et confirmés par la Cour suprême, en facilitant l'accès mondial aux armes, et la production collaborative de l'information et des connaissances liées à l'impression 3D des armes et à publier et à diffuser de telles informations et connaissances en matière de promotion de l'intérêt public[25] ».
Accueil
[modifier | modifier le code]Accueil aux États-Unis
[modifier | modifier le code]Defense Distributed a reçu à la fois de forte éloges ainsi que des critiques. Il est intéressant de noter qu’il n'a pas été approuvé par la National Rifle Association (NRA), qui est pourtant la plus grande association de défense des utilisateurs d’armes à feu aux États-Unis, et qui à ce jour n'a fait aucun commentaire public sur l'organisation ou ses activités. Defense Distributed a été en revanche approuvé par les Gun Owners of America (GOA). Les critiques, quant à elles, ont accusé l'organisation de mettre en danger la sécurité du public et de tenter de contrecarrer et de modifier le système américain de gouvernement[26]. Commentant les déclarations théâtrales fréquentes de Défense Distributed, Aaron Timms de Blouin News décrit l'organisation comme exerçant « la plus grande performance de l'art politique du [21e siècle]. »[27].
L'icône du logiciel open source Eric S. Raymond a approuvé l'organisation et ses efforts, appelant Defense Distributed « amis de la liberté » et de l'écriture : « J'approuve tout développement qui le rend plus difficile pour les gouvernements et les criminels à monopoliser l'usage de la force comme les imprimantes 3D deviennent moins coûteux et plus omniprésente, cela pourrait être une étape importante dans la bonne direction »[28].
Accueil en France
[modifier | modifier le code]L’accueil de ce projet en France est source d’une grande inquiétude sur la difficulté de régulation de ce mode de fabrication d’armes à feu[29],[30],[31] et des conséquences sur leur diffusion. Ainsi parmi les risques soulevés on retrouve celui de voir ce projet détourné à des fins de terrorisme[32],[33]. De même de nombreuses personnes voient dans cette destitution du contrôle des armes par le gouvernement un premier pas vers une forme d’anarchie[34].
Légalité
[modifier | modifier le code]La production d'arme sans autorisation est illégale en France, où elle est punie d'un emprisonnement de sept ans et d'une amende de 100 000 euros, selon l'Article L2339-2 du Code de la défense[35].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Nick Bilton, « Disruptions: With a 3-D Printer, Building a Gun With the Push of a Button», sur bits.blogs.nytimes.com,
- (en) Andy Greenberg, « 'Wiki Weapon Project' Aims To Create A Gun Anyone Can 3D-Print At Home», Forbes, (consulté le )
- (en) Neil McAllister, « Hobbyist builds working assault rifle using 3D printer », sur theregister.co.uk,
- (en) «Could a 'Printable Gun' Change the World?», sur pcmag.com,
- (en) Alexander Hotz, «3D 'Wiki Weapon' guns could go into testing by end of year, maker claims», guardian,
- (en) «3-D Printed Gun Only Lasts 6 Shots», sur wired.com, (consulté le )
- (en) Andy Greenberg, «Here's What It Looks Like To Fire A (Partly) 3D-Printed Gun (Video)», Forbes,
- (en) «Watch the New and Improved Printable Gun Spew Hundreds of Bullets», sur wired.com, (consulté le )
- (en) Cyrus Farivar, « «Download this gun» : 3D-printed semi-automatic fires over 600 rounds », sur arstechnica.com, (consulté le )
- (en) «Defense Distributed unveils new 3D printed gun magazine»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur arstechnica.com,
- (en) Geoffrey Ingersoll, «3D Printing Company Names AK-47 Magazine After Gun Control Congresswoman», businessinsider,
- (en) Ricardo Bilton, «3D-printing gun site DEFCAD now attracting 3K visitors an hour, 250K downloads since launch», sur venturebeat.com,
- (en) «Liberator», sur DEFCAD,
- (en) Andy Greenberg, « Meet The 'Liberator': Test-Firing The World's First Fully 3D-Printed », Forbes,
- « "Liberator", premier pistolet né d'une imprimante 3D aux Etats-Unis» », Le Monde,
- Étienne Froment, « Liberator est le premier revolver fonctionnel produit avec une imprimante 3D» », Le Soir,
- « étudiant américain fabrique un pistolet avec une imprimante 3D» », France TV Info,
- Anne-Laure Frémont, « États-Unis : un pistolet créé avec une imprimante 3D », Le Figaro,
- (en) «THIS is why the Liberator is NOT Safe», sur 3dprintingindustry.com,
- (en) « State Department Tells Defense Distributed To Take Down 3-D Printed Gun Plans» »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), CBS,
- (en) «Who is Search Results: defensedistributed.com»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- (en) «WikiWeapon Campaign to 3D-Print Your Own Gun Suspended by Indiegogo»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur betabeat.com,
- (en) Andy Greenberg, «3D-Printable Gun Project Hits Its Fundraising Goal Despite Being Booted Off Indiegogo», Forbes,
- (en) «You don't bring a 3D printer to a gun fight - yet - Yahoo!»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur News.yahoo.com,
- «À propos de nous», “Site officiel de Defense Distributed
- (en) « The 15 Most Dangerous People in the World » [« les 15 des personnes les plus dangereuses du monde »], Wired Danger Room,
- [ «Le futur de l'impression 3D pourrait être plus effrayant que vous pensiez»], Blouin News , 29 mars 2012.
- (en) « /p=4521 «Defense Distributed» », Armed and Dangerous,
- Soren Seelow et Guénaël Pépin, « Les armes imprimées en 3D, nouvel ennemi de la régulation ? », Le Monde,
- «IMPRIMER UNE ARME CHEZ SOI, LE PROJET FOU DE CODY WILSON »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Paris Match,
- « Des armes à feu imprimées en 3D », Europe 1,
- Sébastian SEIBT, «Ces djihadistes qui rêvent d’armes construites à partir d’imprimantes 3D», France 24,
- «Les armes imprimées en 3D, nouvel ennemi de la régulation ?»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Maghaiti,
- «BANG BANG – L’anarchie s’arme en 3D », sur Blog du Monde,
- «Code de la défense. - Article L2339-2», LegiFrance
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Defense Distributed » (voir la liste des auteurs).